Ch. Lafayette du bois de moque souris
Années 90'
Ch. Un nuage gris du paradis des écureuils
Années 80'
Spitz de Faraday
A partir de 1990 désormais les élevages ont chacun leur particularité : tel la production de " Moyen ", l'autre de
" Petit " ou de " Nain ", pour d'autres la spécialisation se fait dans la couleur.
Ch. Cygal's Starman
Années 80'
Kendrik Van Zaandam1932
Ch. Konig of Rozelle 1891
Photographie de 1866
Général Charles Lee
XVIIIe siècle
Fino par George Stubbs
XVIIIe siècle
Que peut-il y avoir de commun entre un gros chien rustique à la fois chien de berger, chien de garde, et le Petit Spitz Blanc de votre voisine ? Sachez que cet animal est un des plus beaux exemples de permanence dans l'évolution historique d'une race. Alors que d'autre type se sont écartés du modèle primitif du chien des tourbières, le Spitz, lui n'a rien perdu, malgré une longue filiation, des caractéristiques morphologiques qui font de lui un animal astucieux, courageux et vigilant.
Parce qu'il venait du Nord, on l'a surnommé " Loulou de Poméranie ". Au cours des siècles, la race s'est étendue aux régions centrales de l'Allemagne, puis au bassin méditerranéen. On ne connaissait que des Spitz Blanc et Noir. Plus tard, le coloris orange est apparu
En devenant chien de compagnie, ce chien est vite devenu une célébrité puisque ses maîtres s'appelaient : Catherine de Russie, Marie-Antoinette, l'Impératice Joséphine, Mozart ou Michel Ange, Zola ou Courteline.
En Grande Bretagne, GAINSBOROUGH, au XVIII° siècle, en peint déjà, mais il faut attendre le règne de VICTORIA pour que le Petit Spitz détrône le Carlin à la cour Britannique.
La célébrité, dans un premier temps, puis la popularité ensuite ont commencé à ternir un petit peu l'image du Spitz.
Au début du XIX° siècle, on ne l'appelle plus que " Loulou de Poméranie ", ou plus simplement " Loulou ".
On l'avait même surnommé le " Chien de Concierge ", car, à Paris, toute bonne loge de concierge se devait de posséder son " Loulou ". Ainsi, la concierge pouvait vaquer à ses occupations et son ménage dans les escaliers, elle savait que son " Loulou " serait là pour l'avertir à temps de la présence d'un étranger dans l'immeuble.
Le Loulou de Poméranie était maintenant populaire, tout en restant encore un chien aristocratique car on le trouvait dans les milieux les plus divers.
Avant 1930, en France, on ne connaissait que les petites variétés, et la répartition des tailles n'était pas celle qui existe actuellement.
Mais, dès 1935, les choses vont changer, et vous allez pouvoir le constater avec cette évolution de l'Elevage Français.
Pur le Spitz-Loup, l'ouverture du Livre des Origines Françaises (L.O.F.) à la Société Centrale Canine (S.C.C.) date du 1er février 1937.
C'est une femelle du nom de " ASA " - NHSB 050816, née le 12 avril 1935 qui s'est vue attribuer le L.O.F. " KES " N° 0001. Les L.O.F. " KEES " 0001 et 0002 étaient des importations faites par des particuliers. La première portée inscrite au L.O.F., née le 31 mars 1937 portait les N° 0003 à 0008.
Le premier élevage qui a produit en France sous l'affixe " DE NORD KYN " avait importé deux mâles " REKELENSTEIJNS " en 1935 et 1936, une femelle "ROESTELBERG " en 1936, un mâle et une femelle " VAN ZAANDAM " (Madame DIGBY) en 1945 et 1946. Les chiens, d'origines diverses, furent à la base de l'élevage français.
Au fil des années, de nouveaux éleveurs s'intéressèrent au Spitz-Loup. Quelques particuliers firent deux ou trois portées. Cependant sa popularité ne va pas au-delà des expositions canines.
Cette variété reste quelque peu méconnue.
Voici la production des cinq éleveurs ayant eu le plus de chiot entre 1937 et 1998.
- DE NORD KYN, de 1937 à 1963, 188 Spitz-Loup.
- DES CHIENS NORDIQUES, de 1956 à 1981, 145.
- DE LA VALLEE DES CHARBONNIERS, de 1975 à 1998, 130.
- DE HOTALINKA, de 1976 à 1998, 93.
- DE LUBISA, de 1989 à 1993, 54.
Plus un seul de ces élevages ne produit.
Actuellement, la relève est assurée par les affixes suivant : " DE WESTELSA ", " DU CLOS DU MESVRIN ", " D'ARLANDE ", " DE L'EMIRAT DES MILLE PARFUMS ", " OF BLOOM WHITE ", " DES LOUPS CORREZIENS ", " DES LOUPS DE LA MEE ", " DE TANATLOK ".
Mais il faut bien reconnaître que la majorité des Spitz-Loup français actuels provient d'élevage Allemand ou Belge.
Pour le Grand-Spitz, dont le seul représenté en France est le Blanc, la première inscription au L.O.F. date des environ 86 (le numéro 2 a été inscrit cette année-là, seul renseignement donné par la S.C.C. le 20 mai 1999, la dernière inscription est le N° 70).
Le Grand-Spitz Blanc, est produit par l'élevage " DE L'IGLOO DES EDELWEISS " la variété est encore moins connue que celle du Spitz-Loup.
En ce qui concerne les trois plus petites variétés, dès 1935, la Présidente Fondatrice du Club Français du Loulou de Poméranie, Madame De Parera, avait elle-même un élevage, réputé à l'époque, dont l'affixe était " DE FARADAY ".
De 1935 aux années cinquante, les expositions ne rassemblaient pas le même nombre d'exposants qu'actuellement, et les élevages le plus souvent représentés étaient : " DE FARADAY " bien sûr, " DE LA POLMERAIE ", " DES OMBRETTES ", " DES LIEUX SINISTRES ", " DE MASSY ".
Au début des années soixante, le 4 octobre 1961, plus précisément, le Club change de nom et devient " Club Français du Spitz pour respecter l'appartenance au standard du Spitz Allemand détenu par l'Allemagne depuis 1899.
Jusqu'à la fin des années soixante-dix, l'essor de l'Elevage Français est très important, et les éleveurs font de plus en plus d'efforts pour améliorer les fourrures, les couleurs et la morphologie.
Au début des années quatre vingt, le petit monde des éleveurs s'élargit et l'on voit poindre des affixes qui deviendront très vite renommés et synonyme de qualité.
Il est de notoriété publique que le Spitz a, parmi tous les autres chiens, des origines très très lointaines : il est le descendant des chiens des cités lacustres (Canis Familiaris Palustris), dont les squelettes retrouvés dans les tourbières, ressemblent étrangement à celui de nos Spitz Allemands.
Des fouilles dans les cités lacustres de plus de six mille ans nous donnent également trace de Spitz ensevelis avec leurs maîtres. On le retrouve sous les pharaons, les grecs, à Pompéi, puis chez nous au Moyen Age dans une miniature des " très riches heures du Duc de Berry " ….
Un vrai voyage à travers les siècles, mais ces millénaires d'histoire n'ont rien entamé de la popularité du Petit Spitz. Une aussi vieille souche -quelque soit la race - explique la robustesse et la résistance de l'animal. Son ancêtre le plus proche est le chien de traîneau ou chien nordique originaire des bords de la Baltique et de Sibérie.